Tout savoir sur le baromètre LPI Seloger d’Avril
Apparu il y a quelques jours, le dernier baromètre LPI-Seloger nous informe énormément sur le marché immobilier français. Entre reprise du volume de transactions et nouveau recul des marges de négociation, nous allons ici évoquer les principales indications.
Le marché de l’ancien continue son ascension, contrairement au neuf :
C’est un constat depuis plusieurs mois. Les prix sur le marché de l’ancien augmentent sans cesse. C’est en tout cas l’une des choses mise en avant par le baromètre LPI-Seloger d’avril 2021 . Notamment en se basant sur les chiffres du mois de mars.
Les chiffres annoncés confirment une hausse des prix signés entre décembre 2020 et mars 2021. Une hausse de 3 %, tout biens confondus. Sur le mois de mars 2021, la hausse est encore plus significative, soit 4,6 %. Si ces hausses peuvent paraitre conséquentes, elles sont simplement saisonnières. En effet, le début du printemps est très souvent adéquat à la hausse des prix du marché de l’immobilier.
On constate également que la hausse est plus importante sur les maisons que sur les appartements. Avec une progression des prix signés sur les maisons de 4,8 % sur les trois mois glissants et de 1,7 % sur les appartements. Des chiffres qui sont communément ceux constatés en avril ou mai et qui peuvent laisser redouter des hausses encore supérieures dans les prochains mois.
Quant au neuf, les prix continuent de dégringoler. Avec une baisse de 1,4 % sur les prix signés, tout type de bien confondu. Dans le détail, ce sont majoritairement les maisons individuelles qui pâtissent le plus (-3,6 % sur 3 mois glissants), alors que les appartements affichent une baisse des prix de 1,0 %.
Peut on justifier cette situation comme étant une conséquence du télétravail ainsi que de la crise sanitaire ?
Augmentation importante du volume des transactions :
Il s’agit probablement de l’élément le plus important apporté à ce baromètre. En effet, après des mois de recul (-7,4 % pour le baromètre de janvier 2021, -9,5 % pour celui de février, -1,9 % en mars), le baromètre d’avril vient renverser le mouvement. Avec une hausse impressionnante de 10 % du volume de transaction à l’échelle nationale.
Depuis l’an 2000, la hausse moyenne du nombre de compromis signés entre les mois de février et de mars est de 12 %. Pour cette année 2021, de ce chiffre moyen a été dépassé puisque la hausse a été de 13,2 %. Une augmentation qui a été en partie rendue possible par l’amélioration des conditions d’accès au crédit immobilier, que ce soit taux d’endettement ou de durée d’emprunt.
Pour comparer avec le mois de mars 2020, le nombre de compromis a sauté de plus de 46 %. Mais cette reprise est très hétéroclite en fonction des régions. Cinq régions françaises enregistrent une hausse du volume supérieure à 15 %. Ces dernières sont, la Bourgogne, Franche Comté, Haute Normandie, PACA et Ile de France. D’autres régions comme la Nouvelle Aquitaine, Rhône Alpes ou encore le Languedoc Roussillon exposent une hausse du volume des ventes plus raisonnable. De l’ordre de 5 %.
Sur le plus long terme, l’évolution du volume des transactions découlera aussi des politiques des acteurs du financement. Car si les conditions ont semblé paraître plus accessible pour certains ménages ces dernières années, les directives du HCSF (Haut Conseil de stabilité financière) ont obligé les banques à durcir leurs conditions d’octroi par exemple il faut respecter un taux d’endettement maximal de 35% avec la mensualité de l’assurance de prêt. L’apport personnel pour un projet immobilier.
A LIRE : Allègement des conditions d’octroi des crédits immobiliers
Le recul des marges de négociation :
Après quelques mois de décompression, les marges de négociation semblent repartir à la baisse. Si la marge était de 5,5 % pour le baromètre de mars 2021, celle-ci retombe aujourd’hui à 3,8 % pour l’ensemble des biens vendus. Soit encore plus bas que les chiffres communiqués en janvier (4,0 %) et en février (4,2 %). Avec également des contradictions en fonction des régions mais également des types de biens.
- Appartements : 3,3 %
- Maisons : 4,3 %
Selon les régions, les marges sont également très divergentes. Elles restent plus solides pour les régions de l’Est de la France tel que l’Alsace, notamment sur les appartements. Ce type de biens bénéficie encore d’une marge de négociation moyenne importante en Bourgogne (9,4 %) ou en Champagne-Ardenne (7,6 %). Dans l’ouest de la France, que ce soit en Normandie ou en Bretagne, les marges de négociation sont plus faibles que la moyenne nationale. A la fois sur les maisons mais aussi pour les appartements. Les régions comme PACA ou l’Ile de France au sein desquelles les prix sont les plus élevés, présentent aussi des marges de négociation intéressantes : 4,2 % sur les maisons et 4,5 % sur les appartements en Région PACA et 3,6 % sur les maisons et 2,9 % sur les appartements en région Parisienne.
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