Les frais de notaire : tout comprendre en 2025

L’achat d’un bien immobilier, une succession ou encore une donation sont des actes juridiques importants qui nécessitent souvent l’intervention d’un notaire. Ces actes entraînent des frais de notaire, dont le montant peut parfois surprendre. À quoi correspondent ces frais ? Qui les paie ? Peut-on les réduire ? Voici un guide complet pour tout comprendre.
Qu’est-ce que les frais de notaire ?
Les frais de notaire ne correspondent pas uniquement à la rémunération du notaire. En réalité, ils englobent plusieurs types de coûts bien distincts. Une grande partie de ces frais environ 80 % est constituée de « droits et taxes » versés à l’État et aux collectivités territoriales. Il s’agit notamment des droits de mutation, qui s’appliquent lors d’un transfert de propriété.
Une autre part des frais de notaire correspond aux « débours », c’est-à-dire aux sommes avancées par le notaire pour le compte de son client afin de régler des prestations externes comme les frais de cadastre, les documents d’urbanisme, les frais d’hypothèque ou encore les honoraires de géomètres. Enfin, la dernière composante est la rémunération du notaire lui-même, appelée « émoluments ». Cette rémunération est strictement encadrée par l’État et varie selon la nature et le montant de l’acte. Elle est la seule part véritablement perçue par le notaire.
Qui paie les frais de notaire ?
La règle générale est simple : ce sont les personnes qui bénéficient de l’acte juridique établi par le notaire qui doivent régler les frais associés. Par exemple, dans le cas d’un achat immobilier, c’est l’acheteur qui paie l’intégralité des frais de notaire. En revanche, dans le cadre d’une succession ou d’une donation, c’est le bénéficiaire héritier ou donataire qui assume ces frais. Le notaire fournit généralement un décompte prévisionnel à son client, afin de lui permettre de prévoir le budget à consacrer à ces démarches. Il est également possible de négocier certaines modalités de règlement, dans les limites de la loi.
Quels sont les frais de notaire pour une succession (en 2025) ?
En cas de décès, les héritiers doivent faire appel à un notaire pour ouvrir et régler la succession, notamment si l’actif successoral comprend un bien immobilier ou si le patrimoine du défunt dépasse 5 000 euros. Le notaire procède alors à la rédaction de plusieurs actes indispensables, tels que la déclaration de succession, l’attestation de propriété immobilière, ou encore le partage des biens.
Les frais de notaire dans ce cadre incluent d’abord les droits de succession, qui sont des impôts calculés en fonction du montant transmis et du lien de parenté avec le défunt. Ensuite viennent les émoluments du notaire, fixés par décret, ainsi que les frais administratifs et débours liés aux démarches juridiques et fiscales.
Par exemple, pour une succession comprenant un bien immobilier d’une valeur de 200 000 euros, les frais peuvent varier entre 2 000 et 7 000 euros, selon le nombre d’héritiers, le lien familial, les éventuels abattements applicables, et la complexité du dossier. Une succession avec testament, indivision ou litiges nécessitera un traitement plus approfondi, et donc potentiellement plus coûteux.
Quels sont les frais pour une donation (somme d’argent ou bien immobilier) ?
Faire une donation, que ce soit d’une somme d’argent, d’un bien immobilier ou d’une part d’héritage, implique également des frais notariés. Même lorsqu’il s’agit d’un simple virement entre parents et enfants, dès lors qu’on souhaite officialiser le geste ou bénéficier d’un cadre fiscal avantageux, un acte notarié est recommandé voire obligatoire dans certains cas.
Pour une donation d’argent, il existe des exonérations fiscales si les conditions sont réunies. En 2025, un parent peut donner jusqu’à 100 000 euros à son enfant tous les 15 ans sans avoir à payer de droits. Au-delà de ce montant, des droits de donation sont dus, calculés selon un barème progressif. À cela s’ajoutent les émoluments du notaire, généralement fixes pour ce type d’opération, ainsi que des frais de formalités.
Dans le cas d’une donation-partage, le processus est un peu plus complexe, car il implique de répartir les biens entre plusieurs héritiers présumés (enfants, petits-enfants, etc.). Cette solution présente l’avantage d’éviter les conflits futurs et de figer les valeurs au moment de la donation. Les frais de notaire y sont également présents : environ 1 à 2 % du montant des biens transmis, auxquels peuvent s’ajouter des droits fiscaux si les abattements sont dépassés.
Combien coûtent les frais de notaire pour un achat immobilier ?
Le montant des frais de notaire varie principalement en fonction du type de bien acheté : neuf ou ancien.
Pour un bien immobilier ancien, c’est-à-dire ayant déjà été habité ou ayant plus de cinq ans, les frais de notaire s’élèvent en moyenne à 7 % à 8 % du prix d’achat. Par exemple, pour une maison achetée 250 000 euros, il faudra prévoir environ 17 500 à 20 000 euros de frais de notaire. Cette somme couvre essentiellement les droits de mutation et les taxes locales.
À l’inverse, dans le cas d’un achat dans le neuf qu’il s’agisse d’un bien jamais habité ou d’une acquisition en VEFA (vente en l’état futur d’achèvement) les frais sont beaucoup plus faibles, généralement compris entre 2 % et 3 % du prix du bien. Ainsi, pour un appartement neuf de 300 000 euros, les frais de notaire ne dépasseront pas 6 000 à 9 000 euros.
Comment calculer les frais de notaire pour une vente immobilière ?
Le calcul des frais de notaire repose sur plusieurs paramètres : la nature du bien (neuf ou ancien), son prix de vente, la localisation géographique, et parfois la présence de mobilier inclus dans la vente.
Par exemple, pour un bien ancien vendu 250 000 euros, il faut appliquer un taux moyen de 7,5 %, ce qui donne environ 18 750 euros de frais. Dans un bien neuf, pour le même prix, les frais seront bien moindres, aux alentours de 6 250 euros.
Pour obtenir un chiffrage précis, il est conseillé d’utiliser les simulateurs officiels disponibles sur le site des notaires de France, de certaines banques ou sur le portail Service-Public.fr. Ces outils tiennent compte des taux locaux et de la fiscalité en vigueur au moment de la vente.
Comment faire baisser les frais de notaire ?
Il existe plusieurs stratégies pour réduire légalement les frais de notaire. La première consiste tout simplement à acheter dans le neuf, car cela permet de bénéficier d’un taux réduit, entre 2 % et 3 %, contre plus de 7 % dans l’ancien.
Une autre astuce courante consiste à déduire la valeur du mobilier inclus dans le bien acheté. Si le logement est vendu avec une cuisine équipée, des placards, ou du mobilier intégré, leur valeur peut être déduite du prix de vente pour le calcul des frais. Attention cependant : cette déduction doit être justifiée par une évaluation réaliste et inscrite dans le compromis de vente.
Par ailleurs, depuis 2021, la loi permet aux notaires d’accorder une remise sur leurs émoluments, pouvant aller jusqu’à 20 % pour les actes dépassant 100 000 euros. Cette réduction est laissée à la discrétion du notaire, mais il est possible de la négocier, notamment dans les zones où la concurrence est forte.
Enfin, bien que les tarifs soient globalement encadrés, il peut être utile de comparer plusieurs études notariales, notamment pour les frais de dossier et les honoraires annexes qui peuvent légèrement varier d’un professionnel à l’autre.
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